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MANIFEST.O

Philosophie

Dix-neuf ans d’Orient et dix-neuf ans d’Occident.

 

Ma pratique s’inscrit dans la continuité de trente années de collecte, d’observation et de recherche autour du végétal, du minéral et de l’animal.

 

Depuis l’enfance, la récolte est pour moi un geste instinctif, un réflexe d’attention au vivant. Nourrie autant par la curiosité scientifique que par la contemplation, j’ai développé au fil du temps une série de gestes récurrents : observer, prélever, comprendre, classer, archiver. Ces gestes forment la trame silencieuse de mon travail.

 

Faire moins, mais mieux. Dans un monde en reconfiguration, ma démarche propose de revenir à la matière, au geste, à la lenteur.

 

La composition s’élabore comme un espace d’équilibre : le vide, la lumière et la matière dialoguent pour révéler la beauté de ce qui est simplement présent. Les formes naturelles, les irrégularités et les traces du temps ne sont pas perçues comme des défauts, mais comme des respirations, des témoins de la vitalité du monde.

 

Chaque œuvre devient un fragment de ce dialogue entre l’humain et la nature.

Protocole de recherches

Chaque espèce récoltée est étudiée, classée et conservée selon ses propriétés propres : texture, teinte, capacité à évoluer dans le temps.

 

Ce savoir empirique s’est construit au fil de mes déplacements, des portes du Sahara jusqu’à Bruxelles, puis de l’Asie à l’Océanie : une cartographie vivante du végétal, façonnée par les climats, les sols et les rencontres.

 

Les œuvres naissent de protocoles précis, toujours adaptés à la nature de la plante et à l’espace qu’elle habitera. Certaines compositions sont conçues pour durer, d’autres pour se transformer ; toutes sont pensées pour dialoguer avec le vivant plutôt que pour le figer.

 

La pratique devient alors une éthique : créer, c’est déjà choisir comment vivre.

We are all workers 08-2024

Éthique & Engagement

Créer aujourd’hui, c’est accepter la responsabilité de produire autrement.

 

Le refus de l’excès et de la standardisation pour privilégier une économie du sens : matériaux trouvés, récoltés localement, réemploi de végétaux urbains délaissés ou issus de l’industrie végétale.

 

Chaque œuvre est un manifeste silencieux, une invitation à ralentir, à observer, à reconnaître la valeur du temps, à habiter le monde autrement.

 

Cette démarche s’inscrit dans une écologie intime : celle du soin, du respect et de la transmission. Elle interroge notre rapport à la nature autant qu’à la beauté, non pas comme un luxe, mais comme une manière de coexister.

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